Le jardin n'invite pas à s'attarder en ce moment, mais se promener sous les arcades reste un vrai plaisir.
Le Palais-Royal est un monde clos, bien entouré par ses galeries, et encore plus protégé que d'habitude par le théâtre éphémère de la Comédie- Française, bâti entre les colonnes qui donnent passage vers la cour du Conseil d'Etat et , plus loin la rue... la circulation, le bruit...
Sous les arcades de ses galeries, on perd ses repères temporels: des boutiques rares, insolites,
des enseignes de cafés du XVIIIe siècle,
d'ateliers.
Des Parisiens qui se pressèrent peut-être dans le jardin et ses boutiques , car c'est là qu'il fallait être vu.
Dans ce domaine du duc d'Orléans, qui avait le sens du loisir et des affaires , on pouvait retrouver Diderot sur son banc devant l'un des cafés, et l'été 1789 voir Camille Desmoulins détacher une feuille d'arbre pour en faire une cocarde, ou 4 ans après, croiser Charlotte Corday, cliente occasionnelle de la coutellerie ...
Il y a une vingtaine d'années, lors des célébrations du bicentenaire de la Révolution , un antiquaire du Palais-Royal avait exposé dans sa vitrine, un unique objet, sur un coussin,
un vieux couteau de cuisine, avec pour légende:
"Authentique couteau certifié n'ayant pas été acheté par Charlotte Corday et n'ayant pas tué Marat "
et le XXIe
dans les vitrines du parfumeur Serge Lutens.
Bonne promenade
Sylvie
Au Palais-Royal on parcourt aussi le XXe siècle,